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samedi 12 mai 2012

Les morsures de l'ombre - Karine Giebel




Quatrième de couverture 



 Cet ouvrage a reçu le prix SNCF du polar français et le prix Intramuros

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"Impression étrange"
Lorsqu'il ouvre enfin les yeux et qu'il sort péniblement de sa léthargie, il finit par réaliser qu'il est enfermé dans un lieu inconnu. Des murs, des odeurs qu'il ne connait pas. Une cave, une cage, des barreaux, enfin il comprend qu'il est prisonnier. 
Maintenant il se souvient : une femme, charmante, une rencontre fortuite qui va le mener droit dans un piège longuement mûrir. 
Une réalité terrrifiante s'impose à lui : désormais le commandant Benoît Lorand est à la merci de cette femme.
Qui est-elle ? Pourquoi l'a-t-elle enfermé ? Il pense à sa femme, son fils. Les reverra-t-il ? 
Sa vie vient de basculer dans l'horreur.
Ses tortures autant physiques que psychologiques vont commencer. La vengeance, la barbarie, les supplices, les privations vont s'enchaîner.  Sa tortionnaire  est prête à tout afin d'obtenir ce qu'elle souhaite : les aveux de sa culpabilité.
Mais il n'est pas coupable. 

Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l'ombre ?

Le livre raconte un huis clos étouffant entre les deux personnages avec des incursions dans l'enquête policière qui est menée pour retrouver le commandant Lorand.  Tous les personnages même secondaires sont utiles à la compréhension de l'histoire.

J'ai aimé l'ambiance qu'a su créer l'auteure : sordide, glauque, lourde. 

Le style est direct, fluide, sans fioritures, le langage cru. Les dialogues sont brefs et incisifs mais d'une grande efficacité. Ce livre est court et sa lecture est facilement. 

C'est court et paradoxalement très long.  

J'ai eu durant les 150 premières pages, à maintes reprises, une impression d'évidence : le/la coupable est nécessairement lui/elle. 
Je croyais avoir compris puis je m'apercevais que je me trompais.
Je pensais l'intrigue facile et j'ai été attirée progressivement par l'histoire.
Le rythme s’accélère encore lors des 100 dernières pages et l'envie de connaître la réponse à mes interrogations, de connaître enfin le dénouement s'est faite plus forte de page en page.
Le puzzle qui s'est mis en place m'a emmenée vers une fin qui m'a surprise ;  je l'ai dévorée.
Je ne m'attendais pas du tout à cela.
Karine GIEBEL a su trouver une intrigue finalement complexe particulièrement bien ficellée mais cohérente et totalement étonnante et dérangeante.

J'ai bien aimé l'évolution psychologique du personnage principal, ses monologues intérieurs, ses oscillations entre espoir et désespoir.

J'ai apprécié l'analyse sans excès de la psychologie des personnages.
Ils ne sont ni blancs ni noirs, ils sont seulement humains, avec leurs faiblesses, leurs défauts, leurs névroses ; parfois attachants, parfois détestables selon les situations.
Finalement, à un moment donné j'ai pu éprouver de l'empathie pour tous les personnages.

La fin renvoie à une réalité difficile, les bons ne sont pas toujours sauvés, les méchants pas toujours punis.................... Cela dérange, déroute mais la vie ne se termine pas toujours dans un bel Happy End !

L'exploration de la profondeur de l'âme humaine ne se fait pas sans heurts.

En conclusion :
J'ai envie de lire d'autres ouvrages de cet auteure que je viens de découvrir. 


Connaissez-vous Karine Giebel ?
Appréciez-vous les polars ?

6 commentaires:

  1. Merci, il devrait me plaire, je n'ai pas lu toute ta présentation pour ne rien découvrir. Je vais le noter, enfin ça y est je viens de le noter. L'histoire me fait un peu penser a Misery de Stephen King. Bises

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    1. Il s'agit en effet d'une intrigue qui ressemble un peu à celle de Misery de Stephen King. Bises

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  2. Je ne connaissais pas !! Mais ça me donne drôlement envie ! Je note, merci !

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    1. J'avais entendu d'excellentes critiques sur Karine Giebel et je ne suis pas déçue. J'ai enchaîné par un autre de ses romans.

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  3. Je ne connaissais pas cet auteur et pourtant je suis une accro du polar ! Je note son nom en tout cas et merci pour cette découverte.

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    1. Je t'en prie :) Cette auteure n'est pas suffisamment connue !

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